Croyances diverses ..

Description de nombreuses pratiques religieuses. Et, un peu d'histoire..

11 avril 2005

Muharram ou Dul-Dul, le cheval d'Hussein

Muharram n'est pas un festival heureux puisqu'il commémore la tragédie de Kerbala (en Irak) où l'Imam Hussein petit fils du prophète Mahommet est mort en martyr.

A la mort du Prophète, la question de la succession se posa. Il ne pouvait bien sûr pas y avoir de successeur au rôle du prophète. Néanmoins, un successeur pour le rôle de calife était nécessaire.

Mahommet n'avait pas nommé de successeur et n'avait qu'une fille Fatimah qui était marriée à Ali avec deux enfants Hassan et Hussein.

Certains pensaient que la position de Calife devrait revenir à un membre de la famille de Mahomet. D'autres, non.

Finalement, C'est Abu Bakr un disciple fidèle de Mahomet qui fût élu Calife. Son règne fût paisible ainsi que celui de ses successeurs. Cependant, durant le règne d'Ali, il y eut une opposition majeure et Ali fût assassiné, son fils Hassan empoisonné et son autre fils Hussein tué dans la bataille de Kerbala. Ces circonstances tragiques divisèrent la communauté musulmane en deux clans : les shiites et les sunnites. Les chiites considèrent qu'Ali, Hassan et Hussein sont les vrais Califes et pleurent publiquement leur mort durant Muharram (premier mois du calendrier musulman).

Durant le festival de muharram, on commémore le sacrifice de Hussein en répétant son histoire.

Beaucoup de taziyas (répliques de la tombe du martyr en papier et en bambou) embellis de mica et dorés ainsi que des alams verts (étendards de l'armée de l'Imam Hussein) faits d'argent, de cuivre et de laiton sont portés à travers les rues de la ville. Un cheval est mené dans la procession en mémoire du cheval Dul Dul d'Hussein. Des lutteurs et des danseurs miment les scènes de la bataille de Kerbala. Chaque jour, des marsiyars (versets pour pleurer) sont récités pour commémorer le martyr d'Hussein ; et les jeunes hommes se frappent la poitrine en criant "Hussein ! Hussein !" dans une tristesse collective. Sur le dixième jour, les processions portant les taziyas et les alams sont appelés Ashoura. Cela se termine dans des espaces ouverts appelés Imambaras, où les taziyas sont enterrés ou dans le cimetière local connu comme le Kerbala.

Cette tragédie est observée avec grande passion à Lucknow (Uttar Pradesh, Inde), spécialement, centre de la culture shiite et des activités religieuses, où un plus grand nombre de taziyas et d'alams sont sortis de la ville.

On se souvient de Hussein à cause de son sacrifice face à une armée ennemie trop puissante.

Ashoura signifie 10 en arabe, ce qui a donné le nom pour le dixième jour de la célébration de muharram, jour de la décapitation de Hussein.

Source : Muharram