Croyances diverses ..

Description de nombreuses pratiques religieuses. Et, un peu d'histoire..

18 novembre 2010

La Bhagavad Gita - Chapitre 2

Sankhya Yoga - Éternelle réalité de l'immortalité de l'Âme

Verset : 2.1

Sanjaya dit : « Voyant la profonde tristesse et la grande compassion d’Arjuna, dont les yeux sont baignés de larmes,

Verset : 2.2

La personne Suprême, Bhagavân, dit : « Ô Arjuna, comment une telle souillure a-t-elle pu s’emparer de toi ? Ces plaintes dégradantes sont tout à fait indignes d’un homme éveillé aux valeurs de la vie. Par elles, on n’atteint pas les planètes supérieures, mais on gagne l’opprobre.

Verset : 2.3

« Ne cède pas à une faiblesse aussi mesquine et avilissante, ô fils de Pârtha, et qui ne te sied guère. Chasse-la de ton cœur, et relève-toi, ô vainqueur des ennemis. »

Verset : 2.4

Arjuna dit : « Ô Vainqueur de Madhu, comment pourrais-je, au cours de la bataille, repousser de mes flèches des hommes tels que Bhîshma et Drona, dignes de ma vénération ?

Verset : 2.5

« Plutôt mendier que jouir des plaisirs de ce monde s’il faut tuer de si nobles âmes. Même cupides, ils sont encore mes maîtres ; leur mort entacherait de sang notre victoire.

Verset : 2.6

« Je ne sais s’il est plus juste de les vaincre ou d’être par eux vaincus. Voici les fils de Dhritarâshtra en ligne devant nous sur ce champ de bataille : leur mort nous ôterait le goût de vivre.

Verset : 2.7

« La défaillance m’a fait perdre tout mon sang-froid ; je ne vois plus où est mon devoir. Indique-moi clairement la voie juste. Je suis à présent Ton disciple et m’en remets à Toi ; éclaire-moi, je T’en prie.

Verset : 2.8

« Ce qui pourrait chasser la douleur qui m’accable, je ne le vois pas. Nul apaisement pour moi, même si, tel un déva dans le ciel, je régnais ici-bas sur un royaume sans pareil. »

Verset : 2.9

Sanjaya dit : « Ayant ainsi dévoilé ses pensées, Arjuna, vainqueur des ennemis, dit à Krishna : « Ô Govinda, je ne combattrai pas », puis se tait.

Verset : 2.10

« Ô descendant de Bhârata, Krishna, souriant, S’adresse alors, entre les deux armées, au malheureux Arjuna.

Verset : 2.11

Le Seigneur Bienheureux dit : « Bien que tu tiennes de savants discours, tu t’affliges sans raison. Ni les vivants, ni les morts, le sage ne les pleure.

Verset : 2.12

« Jamais ne fut le temps où nous n’existions, Moi, toi et tous ces rois ; et jamais aucun de nous ne cessera d’être.

Verset : 2.13

« À l’instant de la mort, l’âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu’elle est passée, dans le précédent, de l’enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle.

Verset : 2.14

« Éphémères, joies et peines, comme étés et hivers, vont et viennent, ô fils de Kuntî. Elles ne sont dues qu’à la rencontre des sens avec la matière, ô descendant de Bhârata, et il faut apprendre à les tolérer, sans en être affecté.

Verset : 2.15

« Ô meilleur des hommes [Arjuna], celui que n’affectent ni les joies ni les peines, qui, en toutes circonstances, demeure serein et résolu, celui-là est digne de la libération.

Verset : 2.16

« Les maîtres de la vérité ont conclu à l’éternité du réel et à l’impermanence de l’illusoire, et ce, après avoir étudié leur nature respective.

Verset : 2.17

« Sache que ne peut être anéanti ce qui pénètre le corps tout entier. Nul ne peut détruire l’âme impérissable.

Verset : 2.18

« L’âme est indestructible, éternelle et sans mesure ; seuls les corps matériels qu’elle emprunte sont sujets à la destruction. Fort de ce savoir, ô descendant de Bhârata, engage le combat.

Verset : 2.19

« Ignorant celui qui croit que l’âme peut tuer ou être tuée ; le sage, lui, sait bien qu’elle ne tue ni ne meurt.

Verset : 2.20

« L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement, et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps.

Verset : 2.21

« Comment, ô Pârtha, celui qui sait l’âme non née, immuable, éternelle et indestructible, pourrait-il tuer ou faire tuer ?

Verset : 2.22

« À l’instant de la mort, l’âme revêt un corps nouveau, l’ancien devenu inutile, de même qu’on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs.

Verset : 2.23

« Aucune arme ne peut prendre l’âme, ni le feu la brûler ; l’eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher.

Verset : 2.24

« L’âme est indivisible et insoluble ; le feu ne l’atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe.

Verset : 2.25

« Il est dit de l’âme qu’elle est indivisible, inconcevable et immuable. Sachant cela, tu ne devrais pas te lamenter sur le corps.

Verset : 2.26

« Et même si tu crois l’âme sans fin reprise par la naissance et la mort, tu n’as nulle raison de t’affliger, ô Arjuna aux-bras-puissants.

Verset : 2.27

« La mort est certaine pour qui naît, et certaine la naissance pour qui meurt. Puisqu’il faut accomplir ton devoir, tu ne devrais pas t’apitoyer ainsi.

Verset : 2.28

« Toutes choses créées sont, à l’origine, non manifestées ; elles se manifestent dans leur état transitoire, et une fois dissoutes, se retrouvent non manifestées. À quoi bon s’en attrister, ô descendant de Bhârata ?

Verset : 2.29

« Certain voient l’âme, et c’est pour eux une étonnante merveille ; ainsi également d’autres en parlent-ils et d’autres encore en entendent-ils parler. Il en est cependant qui, même après en avoir entendu parler, ne peuvent la concevoir.

Verset : 2.30

« Celui qui siège dans le corps, ô descendant de Bhârata, est éternel, il ne peut jamais être tué. Tu n’as donc à pleurer personne.

Verset : 2.31

« Tu connais, de plus, tes devoirs de kshatriya : ils t’enjoignent de combattre selon les principes de la religion ; tu ne peux donc hésiter.

Verset : 2.32

« Heureux les kshatriyas à qui s’offre ainsi l’occasion de combattre, ô Pârtha, car alors s’ouvre pour eux la porte des planètes de délices.

Verset : 2.33

« Mais si tu refuses de livrer ce juste combat, certes tu pécheras pour avoir manqué au devoir, et perdras ainsi ton renom de guerrier.

Verset : 2.34

« Les hommes, à jamais, parleront de ton infamie, et pour qui a connu les honneurs, la disgrâce est pire que la mort.

Verset : 2.35

« Les grands généraux qui estimèrent haut ton nom et la gloire croiront que la peur seule t’a fait quitter le champ de bataille, et te jugeront lâche.

Verset : 2.36

« Tes ennemis te couvriront de propos outrageants et railleront ta vaillance. Quoi de plus pénible pour toi ?

Verset : 2.37

« Si tu meurs en combattant, tu atteindras les planètes de délices ; vainqueur, tu jouiras du royaume de la Terre. Lève-toi donc, ô fils de Kuntî, et combats fermement.

Verset : 2.38

« Combats par devoir, sans compter tes joies ni tes peines, la perte ni le gain, la victoire ni la défaite ; ainsi, jamais tu n’encourras le péché.

Verset : 2.39

« Tu as reçu de Moi, jusqu’ici, la connaissance analytique de la philosophie du Sâmkhya. Reçois maintenant la connaissance du yoga, qui permet d’agir sans être lié à ses actes. Quand cette intelligence te guidera, ô fils de Prithâ, tu pourras briser les chaînes du karma.

Verset : 2.40

« À qui marche sur cette voie, aucun effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas nous y libère de la plus redoutable crainte.

Verset : 2.41

« Qui marche sur cette voie est résolu dans son effort, et poursuit un unique but ; par contre, ô fils aimé des Kurus, l’intelligence de celui à qui manque cette fermeté se perd en maints sentiers obliques.

Verset : 2.42, 2.43

« L’homme peu averti s’attache au langage fleuri des Védas, qui enseignent diverses pratique pour atteindre les planètes de délices, renaître favorablement, gagner la puissance et d’autres bienfaits. Enflammé de désir pour les joies d’une vie opulente, il ne voit pas au-delà.

Verset : 2.44

« Trop attaché aux plaisirs des sens, à la richesse et à la gloire, égaré par ses désirs, nul ne connaît jamais la ferme volonté de servir le Seigneur Suprême avec amour et dévotion.

Verset : 2.45

« Dépasse, ô Arjuna, les trois gunas, ces influences de la nature matérielle qui des Védas font l’objet premier. Libère-toi de la dualité, abandonne tout désir de possession et de paix matérielle ; sois fermement uni au Suprême.

Verset : 2.46

« Car, de même qu’une grande nappe d’eau remplit d’un coup toutes les fonctions du puits, celui qui connaît le but ultime des Védas recueille, par là-même, tous les bienfaits qu’ils procurent.

Verset : 2.47

« Tu as le droit de remplir les devoirs qui t’échoient, mais pas de jouir du fruit de tes actes ; jamais ne crois être la cause des suites de tes actions, et à aucun moment ne cherche à fuir ton devoir.

Verset : 2.48

« Soit ferme dans le yoga, ô Arjuna. Fais ton devoir, sans être lié ni par le succès ni par l’échec. Cette égalité d’âme, on l’appelle yoga.

Verset : 2.49

« Libère-toi, ô Dhananjaya, de tout acte matériel par le service de dévotion ; absorbe-toi en lui. « Avares » ceux qui aspirent aux fruits de leurs actes.

Verset : 2.50

« Le service de dévotion peut, dans cette vie, libérer qui s’y engage des suites de l’action, bonnes ou mauvaises. Efforce-toi donc, ô Arjuna, d’atteindre à l’art d’agir, au yoga.

Verset : 2.51

« Absorbé dans le service de dévotion, le sage prend refuge en le Seigneur et, renonçant en ce monde aux fruits de ses actes, s’affranchit du cycle des morts et des renaissances. Il parvient ainsi à l’état qui est par-delà la souffrance.

Verset : 2.52

« Quand ton intelligence aura traversé la forêt touffue de l’illusion, tout ce que tu as entendu, tout ce que pourrais encore entendre, te sera indifférent.

Verset : 2.53

« Quand ton mental ne se laissera plus distraire par le langage fleuri des Védas, quand il sera tout absorbé dans la réalisation spirituelle, alors tu seras en union avec l’Être Divin. »

Verset : 2.54

Arjuna dit : « À quoi reconnaître celui qui baigne ainsi dans le Transcendant ? Comment parle-t-il, et avec quels mots ? Comment s’assied-il et comment marche-t-il, ô Késhava ? »

Verset : 2.55

Le Seigneur Bienheureux dit : « Quand un homme, ô Pârtha, s’affranchit des milliers de désirs matériels créés par son mental, quand il se satisfait dans le vrai moi, c’est qu’il a pleinement conscience de son identité spirituelle.

Verset : 2.56

« Celui que les trois formes de souffrance ici-bas n’affectent plus, que les joies de la vie n’enivrent plus, qu’ont quitté l’attachement, la crainte et la colère, celui-là est tenu pour un sage à l’esprit ferme.

Verset : 2.57

« Celui qui, libre de tout lien, ne se réjouit pas plus dans le bonheur qu’il ne s’afflige du malheur, celui-là est fermement établi dans la connaissance absolue.

Verset : 2.58

« Celui qui, telle une tortue qui rétracte ses membres au fond de sa carapace, peut détacher de leurs objets les sens, celui-là possède le vrai savoir.

Verset : 2.59

« Même à l’écart des plaisirs matériels, l’âme incarnée peut encore éprouver quelques désirs pour eux. Mais qu’elle goûte une joie supérieure, et elle perdra ce désir, pour demeurer dans la conscience spirituelle.

Verset : 2.60

« Fort et impétueux sont les sens, ô Arjuna ; ils ravissent même le mental de l’homme de sagesse qui veut les maîtriser.

Verset : 2.61

« Qui restreint ses sens et s’absorbe en Moi prouve certes une intelligence sûre.

Verset : 2.62

« En contemplant les objets des sens, l’homme s’attache ; d’où naît la convoitise, et de la convoitise, la colère.

Verset : 2.63

« La colère appelle l’illusion, et l’illusion entraîne l’égarement de la mémoire. Quand la mémoire s’égare, l’intelligence se perd, et l’homme choit à nouveau dans l’océan de l’existence matérielle.

Verset : 2.64

« Qui maîtrise ses sens en observant les principes régulateurs de la liberté, reçoit du Seigneur Sa pleine miséricorde, et se voit ainsi libéré de tout attachement comme de toute aversion.

Verset : 2.65

« Les trois formes de souffrance matérielle n’existent plus pour celui que le Seigneur a ainsi touché de Sa miséricorde immotivée. Devenu serein, son intelligence ne tarde pas à s’affermir.

Verset : 2.66

« L’être inconscient de son identité spirituelle ne peut ni maîtriser son mental, ni affermir son intelligence ; comment, dès lors, connaîtrait-il la sérénité ? Et comment, sans elle, pourrait-il goûter au bonheur ?

Verset : 2.67

« Comme un vent violent balaie sur l’eau une nacelle, il suffit que l’un des sens entraîne le mental pour que l’intelligence soit emportée.

Verset : 2.68

« Aussi, ô Arjuna aux-bras-puissants, celui qui détourne ses sens de leurs objets possède-t-il une intelligence sûre.

Verset : 2.69

« Ce qui est nuit pour tous les êtres devient, pour l’homme qui a maîtrisé les sens, le temps de l’éveil ; ce qui, pour tous, est le temps de l’éveil, est la nuit pour le sage recueilli.

Verset : 2.70

« Celui qui reste inébranlable malgré le flot incessant des désirs, comme l’océan demeure immuable malgré les mille fleuves qui s’y jettent, peut seul trouver la sérénité ; mais certes pas celui qui cherche à satisfaire ces désirs.

Verset : 2.71

« Celui que les plaisirs matériels n’attirent plus, qui n’est plus esclave de ses désirs, qui a rejeté tout esprit de possession et qui s’est libéré du faux ego, peut seul connaître la sérénité parfaite.

Verset : 2.72

« Tels sont les modes de la spiritualité, ô fils de Prithâ. Qui s’y établit, fût ce à l’instant de la mort, sort de sa confusion, et le royaume de Dieu s’ouvre pour lui. »

Source : WikiSource.

Vairagya

Vairagya est un terme sanskrit utilisé dans la philosophie indienne qui se traduit comme liberté de passions, détachement ou renonciation, en particulier renonciation des souffrances et des plaisirs du monde matériel. L'intention n'est pas de se retirer physiquement du monde mais de conserver l'équanimité vis-à-vis des succès comme des infortunes, au lieu des pics et vallées d'euphorie et de mélancolie qui sont expérimentés par la plupart des êtres humains.

L'étymologie de Vairagya est très intéressante. Vairagya est composé des 2 mots vai signifiant sécher, être séché et raga signifiant couleur, passion, sentiment, émotion, intérêt. Ce sens d'assécher les passions donne à Vairagya la signification générale de rester équanime même durant les événements qui pourraient causer de la joie, de la tristesse ou de l'attachement pour la plupart des gens.

Il est important de préciser encore une fois que le sens de renonciation n'est pas celui de renoncer physiquement au monde en s'en éloignant. Il s'agit en fait d'un état d'exprit. Un homme peut rester occupé dans le monde parmi d'innombrables richesses et cependant vivre dans la parfaite renonciation (vairagya) alors qu'un Sadhu qui vit dans une caverne dans les régions reculées de l'himalaya peut-être complètement attaché à son kamandalu (pot à eau), son bâton de marche ou un simple vêtement.

Quand on fait face aux conséquences de nos actions, l'hindouisme nous demande de rester en retrait et devenir de simples témoins. Plutôt que répondre avec une excitation extrême ou une dépression profonde, accepter ce qui vient vers nous sans intervenir avec détachement. Dans la victoire comme dans la défaite, réfléchissez, comprenez et informez-vous. La manière dont vous pensez influence votre vie et vous aide à vous motiver sans aide extérieure.

Source : The Dhaarmik Traditions Par Kosla Vepa

13 juin 2008

Numération indienne

L'Inde a développé un grand nombre de systèmes de numération, dont chacun peut, à juste titre, être appelé système numérique indien. Les systèmes présentés ici sont décimaux.



Prononciation















Chiffre devanāgarī Prononciation hindi Valeur
shuunya 0
ek 1
do 2
tiin 3
chaar 4
paanch 5
chhe 6
saath 7
aaTh 8
nau 9


Les graphies ci-contre sont une liste de chiffres en écriture devanāgarī, suivis de leur prononciation en hindī, et enfin de leur correspondance en chiffres dits « arabes ». Les chiffres arabes sont une évolution du système indien. D'ailleurs, en arabe, les chiffres dits « arabes » sont appelés « chiffres indiens ».


Système de notation


Le système de numération traditionnel indien, utilisé de nos jours en Inde, Pakistan, Bangladesh, et Myanmar (Birmanie), s'appuie sur un regroupement des décimales (au delà de trois) par deux, là ou le système occidental les groupe par trois (les systèmes chinois et japonais les groupent par quatre). Les mots crore et lakh sont couramment employés en anglais indien. L'Iran employait cette échelle jusqu'au XXe siècle.


Voici une table comparant l'échelle indienne à l'échelle longue employée en France.

















Mot sanskritÉcriture "à l'indienne" Puissance de 10 Nom et écriture "français"
एक (Ek) 1 0 1 (Un)
दस (Das) 10 1 10 (Dix)
सौ (Sau) 100 2 100 (Cent)
सहस्त्र (Sahastr) / हजार (Hazaar) 1,000 3 1 000 (Mille)
लाख (Lakh) 1,00,000 5 100 000 (Cent mille)
करोड़ (Crore) 1,00,00,000 7 10 000 000 (Dix millions)
अरब (Arab) 1,00,00,00,000 9 1 000 000 000 (Un milliard)
खरब (Kharab) 1,00,00,00,00,000 11 100 000 000 000 (Cent milliards)
नील (Neel) 1,00,00,00,00,00,000 13 10 000 000 000 000 (Dix billions)
पद्म (Padma) 1,00,00,00,00,00,00,000 15 1 000 000 000 000 000 (Un billiard)
शंख (Shankh) 1,00,00,00,00,00,00,00,000 17 100 000 000 000 000 000 (Cent billiards)
महाशंख (Mahaashankh) 1,00,00,00,00,00,00,00,00,000 19 10 000 000 000 000 000 000 (Dix trillions)

Les nombres au-delà de Arab sont peu employés et qu'il existe des déformations argotiques de crore et de lakh. Lakh (déformé en Lakhi) est employé en Swahili. Ce système implique le positionnement d'un séparateur de façon atypique hors de l'Inde. Ainsi pour noter le nombre 30 millions, soit 3 crores, on écrit 3,00,00,000.

Chitragupta

Chitragupta (Sanskrit: चित्रगुप्त, riche en secrets) est une déité hindoue dont la tâche est de garder l'enregistrement complet des actions des êtres humains sur Terre, et lors de leur mort, de décider de les envoyer au paradis ou en enfer en fonction de leurs actions sur Terre. Chitragupta Maharaj (Chitragupta le roi) est la déité patronne des kayasthas (sous-caste des administrateurs dans la caste des guerriers).


La légende


La tradition mythologique hindoue affirme que Yama, la déité hindoue de la mort, était confuse pour décider du destin des personnes décédées pour les envoyer en enfer ou au paradis, dans l'absence d'enregistrement de leurs actions sur Terre. Yama a relaté sa fâcheuse situation à Brahma et lui a demandé son aide.


Sur la demande de Brahma, le Seigneur Shiva a ordonné au roi Chitragupta d'assumer la responsabilité de cette tâche. Le Seigneur Chitragupta est considéré comme un parfait professionnel et on croit qu'il garde méticuleusement l'enregistrement précis et complet des actions de tous les êtres humains de leur naissance à leur mort.


Naissance


Le Seigneur Chitragupta vint à exister après le Seigneur Brahma, le Créateur, ayant établi les 4 castes — Brahmanes, Guerriers, Marchands et Serviteurs — demanda à Dharamraj (aussi appelé Yamraj, le dieu de la mort) de garder l'enregistrement des actions bonnes ou mauvaises de toutes les formes de vie nées et encore à naître sur la Terre, dans les cieux au dessus et dans les terres en dessous. Dharamraj, cependant, s'est plaint, "O Seigneur, comment puis-je garder seul l'enregistrement des actions des êtres nés dans 8 400 000 formes de vie dans les 3 mondes ?".

Le Seigneur Brahma entra en méditation pour 11 000 ans et quand il ouvrit les yeux il vit un homme tenant un stylo et un encrier dans ses mains et une épée à sa taille. Le Seigneur Brahma parla : “Toi qui a été créé de mon corps, que ta progéniture soit connue comme Kayasthas. Tu as été conçu dans mon esprit (Chitra) et en secret (gupta), ton nom sera Chitragupta.” Brahma alors lui ordonna de dispenser la justice et de punir ceux qui avaient violé le dharma (devoirs).

12 décembre 2006

Sainte Lucie, vierge

Lucie vient de Lux, lumière. La lumière en effet est belle à voir, parce que, selon saint Ambroise, la lumière est naturellement gracieuse à la vue. Elle se répand ;sans se salir, quelque souillés que soient les lieux où elle se projette. Ses rayons suivent une ligne sans la moindre courbe, et elle traverse une étendue immense sans mettre aucune lenteur. Par où l’on voit que la bienheureuse vierge Lucie brille de l’éclat de la virginité, sans la plus petite souillure, elle répand la charité sans aucun mélange d'amour impur: elle va droit à Dieu sans le moindre détour; elle n'apporte aucune négligence à suivre dans toute son étendue la voie qui lui est tracée par l’opération divine. Lucie peut encore signifier Chemin de Lumière, Lucis, via.


Lucie, vierge de Syracuse, noble d'origine; entendant parler, par toute la Sicile, de la célébrité de sainte Agathe, alla à son tombeau avec sa mère Euthicie qui, depuis quatre ans, souffrait, sans espoir de guérison, d'une perte de sang. Or, à la messe, on lisait l’évangile où l’on raconte que N.-S. guérit une femme affligée de la même maladie. Lucie dit alors à sa mère : « Si vous croyez ce qu'on lit, croyez que Agathe jouit toujours de la présence de celui pour lequel elle a souffert. Si donc vous touchez son tombeau avec foi, aussitôt vous serez radicalement guérie. » Quand toute l’assistance se fut retirée, la mère et la fille restèrent en prières auprès du tombeau; le sommeil alors s'empara de Lucie, et elle vit Agathe entourée d'anges, ornée de pierres précieuses ; debout devant elle et lui disant : « Ma soeur Lucie, vierge toute dévouée à Dieu, que demandez-vous de moi que Vous né puissiez vous-même obtenir à l’instant pour votre mère ? Car elle vient d'être guérie par votre foi. » Et Lucie qui s'éveilla dit : «Mère, vous êtes guérie. Or, je vous conjure, au nom de celle qui vient d'obtenir votre guérison par ses prières, de ne pas me chercher d'époux; mais tout ce que vous deviez me donner en dot, distribuez-le aux pauvres. » « Ferme-moi les yeux auparavant, répondit la mère, et alors tu disposeras de ton bien comme tu voudras. » Lucie lui dit : « En mourant, si vous donnez quelque chose c'est parce que tous ne pouvez l’emporter avec vous,: donnez-le-moi tandis que vous êtes en vie, et vous en serez récompensée. » Après leur retour on faisait journellement des biens une part qu'on distribuait aux pauvres. Le bruit du partage de ce patrimoine vint aux oreilles du fiancé, et il en demanda le motif à la nourrice. Elle eut la précaution de lui répondre que sa fiancée avait trouvé une propriété de plus grand rapport, qu'elle voulait acheter à son nom ; c'était le motif pour lequel on la voyait se défaire de son bien. L'insensé, croyant qu'il s'agissait d'un commerce tout humain, se mit à faire hausser lui-même la vente. Or, quand tout fut vendu et donné aux pauvres, le fiancé traduisit Lucie devant le consul Pascasius : il l’accusa d'être chrétienne et de violer les édits des Césars. Pascasius l’invita à sacrifier aux idoles, mais elle répondit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est de visiter les pauvres, de subvenir à leurs besoins, et parce que je n'ai plus rien à offrir, je me donne moi-même pour lui être offerte. » Pascasius dit: « Tu pourrais bien dire cela à quelque chrétien insensé, comme toi, mais à moi qui fais exécuter les décrets des princes, c'est bien inutile de poursuivre. » « Toi, reprit Lucie, tu exécutes les lois de tes princes, et moi j'exécute la loi de mon Dieu. Tu crains les princes, et moi je crains Dieu. Tu ne voudrais pas les offenser et moi je me garde d'offenser Dieu. Tu désires leur plaire et moi je souhaite ardemment de plaire à J.-C. Fais donc ce que tu juges te devoir être utile, et moi je ferai ce que je saurai m’ètre profitable. » Pascasius lui dit : « Tu as dépensé ton patrimoine avec des débauchés, aussi tu parles comme une courtisane. » « J'ai placé, reprit Lucie, mon patrimoine en lieu sùr, et je suis loin de connaître ceux qui débauchent l’esprit et le corps. » Pascasius lui demanda: « Quels sont-ils ces corrupteurs ? » Lucie reprit : « Ceux qui corrompent l’esprit, c'est vous qui conseillez aux âmes d'abandonner le créateur. Ceux qui corrompent le corps, ce sont ceux qui préfèrent les jouissances corporelles aux délices éternelles. » « Tu cesseras de parler, reprit Pascasius, lorsqu'on commencera à te fouetter. » «Les paroles de Dieu, dit Lucie, n'auront jamais de fin. » « Tu es donc Dieu », repartit Pascasius. « Je suis, répondit Lucie, la servante du Dieu qui a. dit : « Alors que vous serez en présence des rois et des présidents, ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire, ce ne sera pas vous qui parlez, mais l’Esprit parlera en vous. » Pascasius reprit: « Alors tu as l’esprit saint en toi ? » « Ceux qui vivent dans la chasteté, dit Lucie, ceux-là sont les temples du Saint-Esprit. » Alors, dit Pascasius je vais te faire conduire dans un lieu de prostitution, pour que tu y subisses le viol, et que tu perdes l’esprit saint. » « Le corps, dit Lucie, n'est corrompu qu'autant que le coeur y consent, car si tu me fais violer malgré moi, je gagnerai la couronne de la chasteté. Mais jamais tu ne sauras forcer ma volonté à y donner cousentement. Voici mon corps, il est disposé à toutes sortes de supplices. Pourquoi hésites-tu? Commence, fils du diable, assouvis sur moi ta rage de me tourmenter. »


Alors Pascasius fit venir des débauchés, en leur disant : « Invitez tout le peuple, et qu'elle subisse tant d'outrages qu'on vienne dire qu'elle en est morte. Or, quand on voulut la traîner, le Saint-Esprit la rendit immobile et si lourde qu'on ne put lui faire exécuter aucun mouvement. Pascasius fit venir mille hommes et lui fit lier les pieds et les mains; mais ils ne surent la mouvoir en aucune façon. Aux mille hommes, il ajouta mille paires de bœufs, et cependant la vierge du Seigneur demeura immobile. Il appela des magiciens, afin que, par leurs enchantements, ils la fissent remuer, mais ce fut chose impossible. Alors Pascasius dit « Quels sont ces maléfices ? une jeune fille ne saurait être remuée par mille hommes? » Lucie lui dit : « Ce ne sont pas maléfices; mais bénéfices de J.-C. Et quand vous en ajouteriez encore dix mille, vous ne m’enverriez pas moins immobile: » Pascasius pensant, selon quelques rêveurs, qu'une lotion d'urine la délivrerait dit maléfice, il l’en fit inonder; mais, comme auparavant, on ne pouvait venir à bout de la mouvoir, il en fut outré ; alors il fit allumer autour d'elle un grand feu. et jeter sur son corps de l’huile bouillante mêlée de poix et de résine.


Après ce supplice, Lucie s'écria : « J'ai obtenu quelque répit dans mes souffrances, afin d'enlever à ceux qui: croient la crainte des tourments, et à ceux qui ne croient pas, le temps de m’insulter. » Les amis de Pascasius, le voyant fort irrité, enfoncèrent une épée dans la gorge de Lucie, qui, néanmoins, ne perdit point la parole : « Je vous annonce, dit-elle, que la paix est rendue à l’Eglise, car Maximien vient de mourir aujourd'hui, et Dioclétien est chassé de son royaume : et de même que ma soeur Agathe a été établie la protectrice de la ville de Catane, de même j'ai été établie la gardienne de Syracuse. »


Comme la vierge parlait ainsi, voici venir les ministres romains qui saisissent Pascasius, le chargent de chaînes et le mènent à César. César avait en effet appris qu'il avait pillé toute la province. Arrivé à Rome, il comparait devant le Sénat, est convaincu, et condamné à la peine capitale.


Quant à la vierge Lucie, elle ne fut pas enlevée du lieu où elle avait souffert, elle rendit l’esprit seulement quand les prêtres furent venus lui apporter le corps du Seigneur. Et tous les assistants répondirent : Amen.


Elle fut ensevelie dans cet endroit là même où on bâtit une église. Or, elle souffrit au- temps de Constantin et de Maxime, vers l’an de N.-S. 310.

Source : La légende dorée de Jacques de Voragine

19 avril 2006

Le végétarisme et le monde

Si tous les citoyens d'une nation étaient végétariens, le fort n'opprimerait sûrement pas le faible, et la haute société n'entamerait pas les droits des gens simples. S'entretuer cesserait complètement au cours du temps, puisque tous seraient entièrement satisfaits dans leurs désirs. Si chaque personne dans le monde était végétarien, tous pourraient partager un monde rendu comme la terre de l'ultime félicité !
(Huyen-Vi 2003).

Source : Meat, Garlic and Onions: An Analysis of Eating Restrictions in Buddhist Culture

Ail et oignons dans le bouddhisme et le vaishnavisme (hindouisme)

Il était une fois un grand moine qui, débordant de compassion pour tous les êtres conscients, était strictement végétarien. En fait, il affirmait n'avoir jamais consommé dans sa vie durant de viande d'un quelconque animal.

Une dame, décidant de vérifier l'affirmation du moine, prépara un plat pour le moine. Elle lui dit qu'il ne contenait que des légumes, mais en fait il contenait un petit morceau de viande.

Le moine accepta avec gratitude le plat et la dame partit, croyant l'avoir trompé. Cependant, le moine avait découvert la supercherie, et jeta le plat par terre.

Le matin suivant, en se réveillant, il découvrit que la nourriture incorporés dans la terre, avait poussé donnant deux arbustes : un ail et un oignon. C'est pourquoi les bouddhistes ne mangent ni ail ni oignons.

Source : Meat, Garlic and Onions: An Analysis of Eating Restrictions in Buddhist Culture

Il était une fois un rishi (sage) qui était sur le point d'éxécuter le sacrifice gomedha, sa femme était alors enceinte. Elle avait un désir très fort de manger et elle avait entendu que si, durant la grossesse, on a un désir de manger et qu'on ne le satisfait pas, alors le bébé qui naîtra aura toujours la salive à la bouche. Très étrangement, elle désirait fortement manger de la viande, ainsi elle décida de garder un morceau de viande du corps de la vache offerte en sacrifice. Elle le cacha et fit un plan pour le manger très bientôt.

A ce moment-là, le rishi finissait le sacrifice et prononca toutes les incantations pour que la nouvelle jeune vache vienne à la vie. Cependant quand il regarda la nouvelle vache, il remarqua qu'il manquait un petit morceau sur son côté gauche. Il entra en méditation et réalisa que sa femme avait pris un morceau de viande durant le sacrifice. Maintenant, sa femme comprit aussi ce qui s'était passé et rapidement jeta la viande au loin.

Dû à l'effet des incantations prononcées par le rishi, il y avait maintenant de la vie dans le morceau de viande. Alors le sang de la viande devînt des lentilles rouges, les os de l'ail et la viande des oignons. Ainsi ces nourritures-là ne sont jamais prises par les vaishnavs (végétariens) positionnés sur le mode de la bonté comme les vaishnavs devraient l'être parce que nous ne les considérons pas comme offrables compte-tenu de son association à une nourriture non végétarienne.

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Ce n'est pas végétarien de manger des oignons et de l'ail. Ils ont découverts 21 sortes différentes de poison lent dans les deux nourritures. Ainsi ils ne sont pas si innocents.

Source : Onions and Garlic in relation to the practices of Vaishnavism


Un sage (Tsang-Tsze, disciple de Confucius) a décrit les alliacées (ail, oignon, échalotte, ciboulette, poireaux) comme les "cinq parfumés ou légumes parfumés épicés", et chacun de ses parfums a un effet néfaste sur un des cinq organes suivants -le foie, la rate, les poumons, les reins, et le coeur.

Tsang-Tsze a indiqué que ces légumes piquants contiennent cinq genres différents d'enzymes qui causent des "réactions de souffle répulsif, d'odeur fétide de transpiration supplémentaire et de mouvements d'entrailles, et mènent à des relachements obcènes, augmentent l'agitation, les inquiétudes et l'agressivité," particulièrement quand on les mange crus.

Source : Cooking with Kurma

03 mai 2005

Brahmacharya

Brahmacharya est un mot sanskrit.
La racine "Brahma" signifie L'Ultime Réalité ou Le Tout Unifié (ne pas confondre avec la divinité Brahma). La racine "Char" signifie Suivre ou pratiquer. Le mot Brahmacharya symbolise une personne qui mène une vie en quête de Brahma, ou en d'autres mots un étudiant. C'est une partie du système de vie hindou.
Prononciation

  • 'Brah' comme 'Bru' dans 'brush' (comme 'bre' dans 'brebis' en français)

  • 'ma' dans 'animal' (comme 'me' en français)

  • 'char' comme 'ture' dans 'accenture' (comme 'tcheur' dans 'catcheur' en français)

  • 'ya' as 'ia' in 'vial' (comme 'ia' dans 'via' en français)


Prononcez donc 'Bre-me-tcheur-ia' en français.

Usage
Ce mot dans un usage commun dénote généralement une phase particulière de la vie (les 20 premières années de la vie). La culture ancienne hindoue divise la vie sur une durée de vie de 100 ans. Ceci est l'étape du jeune enfant qui mène une vie d'étudiant (idéalement dans un GuruKula - la maison du Guru). Cette étape de vie est précédée par la Upanayanam de l'enfant, cérémonie dans laquelle il est considéré comme né à nouveau. C'est la première des 4 phases d'un homme qui sont : Brahmacharya, Grihastha, Vanaprastha, et finalement Sanyasa, comme prescrit par le Manusmriti pour les castes Dhwija, dans le système de vie hindoue. La pratique de brahmacharya parmi d'autres choses requiert une vie de célibat.

Le mot, Brahmacharya, est aussi utilisé pour un voeu de célibat qu'un sanyasi hindou ou un moine renonciateur peut prendre à n'importe quel âge quand il a compris que vivre pour des plaisirs matériels ou sensuels n'apportera pas le bonheur parfait qu'il désire. Ainsi sa vie devient centrée sur son abandon au Guru et à Dieu avec le ferme espoir de réaliser Dieu et le Bonheur Divin parfait que nous désirons tous.

Dans le yoga, le terme peut aussi signifier discipliner et préserver l'énergie sexuelle et est discuté dans les yogas sutras de Pantanjali. Il y a beaucoup de techniques yogiques, tels que la méditation et les asanas (postures) tels le shirsasana (posture inversée sur la tête et les avant-bras) qui peuvent aider à atteindre ce but.

Note :
Dhwija signifie littéralement en sanskrit, celui qui est né deux fois. C'est le nom donné aux castes kshatriyas (guerriers), Brahmanes (prêtres), et vaishyas (marchands) parmi les hindous en Inde. Une fois né dans ces castes, il est supposé renaître à nouveau pendant la Upanayanam où on lui enseigne le secret de la vie (la nature de Brahma, L'Ultime Réalité). Cette pratique n'existe aujourd'hui que pour les brahmanes.

27 avril 2005

Gyan-Vigyan Yoga

Bhagvad-Gita - Chapitre 7 : Gyan Vigyan Yoga

La connaissance de l'être suprême sous sa forme non manifestée, ses effets, sa nature est appelée "Gyan". La forme manifestée, son importance, ses actions, sa nature a été appelée "Vigyan". La connaissance est complète une fois que l'on connaît à la fois "Gyan" et "Vigyan", l'objet de ce chapitre, d'où le titre "Gyan-Vigyan yoga".

Source : Bhagvad-Gita - The Philosophy of life

La personnalité suprême de Dieu dit :
Ecoute-moi comment, avec ton esprit attaché à Moi, restant dans Mon refuge, pratiquant le Yoga et restant libre des doutes, tu peux Me connaître pleinement. Maintenant entends, Ô fils de Pritha ! Comment en pratiquant le yoga dans une conscience pleine de Moi, avec l'esprit attaché à Moi, tu peux Me connaître pleinement libre des doutes.

Je ne t'apprendrais pas la connaissance de la philosophie Divine obtenue à travers l'expérience. Après avoir appris Mon enseignement, il ne restera plus rien pour toi à savoir.

Source : Geetasaar chap. 7 texte 1 et texte 2

Le Mont Sumeru

Le Mont Sumeru est la montagne centrale considérée comme le centre de l'univers à la fois par l'hindouisme et le bouddhisme. Il est dit que les dieux de ces 2 religions font de cette montagne mythique leur maison.

Meru, dans la mythologie indienne et perse, est une montage sacrée. C'est la place des délices, où se trouvent les dieux les plus élevés et les plus sacrés. Au dessus, il y a les cieux et dessous l'enfer. Le monde visible s'étend autour proche ou loin de ce lieu.

Peut-être que le vrai Meru est une montagne sur les bancs du lac Manasarovar, aujourd'hui appelée Kailas (Le nom sanskrit est Montagne Meru ou Mont Sumeru).

Sources : Mount Sumeru, Meru

Japa Mala

Une japa mala ou mala est un rosaire indien avec 108 perles. Il est souvent utilisé pour prononcer un mantra ou dans d'autres formes de sadhana (exercice spirituel).

Utilisation d'une mala
Les mantras sont souvent répétés des centaines voire même des milliers de fois. On utilise la mala de manière à penser à la signification du mantra pendant qu'il est chanté plutôt que penser à compter le nombre de fois que le mantra est répété. Chaque fois que le mantra est répété, les doigts se déplacent à la perle suivante.

Si plus de 108 répétitions doivent être effectuées, alors on compte en grains de riz : chaque grain de riz correspondant à une mala soit 108 répétitions du mantra. On place alors ces grains de riz dans un bol, et chaque fois qu'une mala est chantée, on enlève un grain de riz du bol.

La cent neuvième perle de la mala est appelé le sumeru ou guru bead (perle du gourou). Dans la tradition hindoue, si on effectue plus d'une mala, on change de direction quand on atteint le sumeru plutôt que le traverser. Le sumeru devient ainsi un point statique de la mala. Pour les hindous, l'usage correct de la mala est avec la main droite, le pouce effleurant la perle suivante et le majeur dessous, l'index n'est pas utilisé car considéré comme grossier.

Histoire de la mala
On dit que le mot "rosary" (rosaire en français) qui a des similarités évidentes avec la mala, vient de "japa mala". Quand les explorateurs romains sont venus en Inde et ont rencontré la mala, ils entendirent "jap mala" au lieu de "japa mala". "Jap" signifie "rose" et la mala est devenue dans l'Empire Romain "rosarium" (jardin de roses), puis "rosary" en anglais et enfin "rosaire" en français.

Source : Encyclopédie Wikipedia

La signification du rosaire

Littéralement: Jardin de roses (Rose garden)

Rosary beads


Dans l'Eglise catholique :
Dans la religion catholique, le rosaire est un grand chapelet consacré à la Vierge, composé de quinze dizaines de petits grains précédées chacune d'un grain plus gros appelé pater. Il tire son nom du latin ecclésiastique rosarium, qui désignait la guirlande de roses dont la Vierge était couronnée. Le nombre quinze correspond aux quinze mystères auxquels sont associés la Vierge et le Christ : 5 mystères joyeux, 5 mystères douloureux et 5 mystères glorieux. Depuis la lettre apostolique du Pape Jean-Paul II en 2004, 5 autres mystères sont ajoutés : les mystères lumineux.

Source : Encyclopédie Wikipedia

25 avril 2005

Le Bien-Aimé est appelé Dil-Aram


Signs of the Unseen: The Discourses of Jalaluddin Rumi


Dilaram : Littéralement, "celui qui donne le repos du coeur" ; un terme communément utilisé pour le bien-aimé. (note 110 page 66)

Il y a un amour, une souffrance, une démangeaison, un désir tels dans un être humain, que même s'il possédait des centaines de milliers de mondes, il ne serait pas en repos et ne trouverait pas la paix. Les gens travaillent différemment à toutes sortes de métiers et de professions, ils apprennent l'astrologie et la médecine, et ainsi de suite, mais ils ne sont pas en paix parce qu'ils cherchent ce qui ne peut être trouvé. Le bien-aimé est appelé Dilaram car le coeur trouve la paix à travers le bien-aimé. Comment alors peut-il trouver la paix à travers d'autres choses ? ( p. 66)

Comprendre la nature de désir
Toutes vos angoisses résultent du désir de quelque chose qui ne peut être obtenu. Quand vous arrêtez de vouloir, il n'y a plus d'angoisse. (p. 135)


"The Sufi Path of Love": The Spiritual Teachings of Rumi
... les désirs pour le monde ont privé l'homme de l'Objet de son désir. (p. 36)

Tous les espoirs, les désirs, l'amour, et l'affection que les gens ont pour différentes choses - leur père, leur mère, leurs amis, les cieux, la terre, les jardins, les palais, la science, le travail, la nourriture, la boisson - le saint homme sait que ce sont des désirs vers Dieu et toutes ces choses-là sont des voiles. Quand les hommes quitteront ce monde et verront le Roi sans ces voiles-là, alors ils sauront que toutes ces choses étaient des voiles et des couvertures, que l'objet de leur désir était en réalité cette Chose Unique...Ils verront toutes les choses face à face. (p. 201)

Les hommes sont divisés dans un certain nombre de classes et ont de cette manière différents rangs. Avec des efforts, certains d'entre eux atteignent une position où ils n'accordent plus d'attention à leurs pensées ou désirs, (ils n'agissent plus par leurs désirs). C'est dans le pouvoir de l'homme. Mais ce qui ne serait pas à l'intérieur de l'homme comme la démangeaison des désirs et des pensées, cela n'est pas dans son pouvoir. Rien excepté l'attraction de Dieu ne peut éliminer cela de lui. (p. 257)

Source : The Beloved is Called Dil-Aram