Croyances diverses ..

Description de nombreuses pratiques religieuses. Et, un peu d'histoire..

22 avril 2005

Signification de Vaishnava


Qu'est-ce qu'un vaishnava ?
Un vaishnava est un dévôt de Vishnu.

Qu'est ou qui est Vishnu ?
Vishnu est la déité adorée dans les Vedas et d'autres écritures, selon les Vaishnavas, il est le Seigneur Suprême, et est la seule entité principalement louée dans tous les "écritures vraies". Vishnu est le Seigneur, est la Cause, le Protecteur, et le Dectructeur de toute la création connue et inconnue, et est responsable de tous les exclavages et de la libération. Il est au delà de la portée de tout ce qui est destructible et indestructible, et son culte est le but de son existence ; Il est libre de tout défaut, et a un nombre infini de bons attributs.

Combien y a-t-il de vaishnavas dans le monde entier ?
Autant que nous pouvons le dire, personne n'a conduit un recensement officiel ; cependant, le nombre de Vaishnavas par naissance est susceptible d'être très grand, peut-être des centaines de millions, la plupart d'entre eux s'avèrent être en Inde. Cependant, la plupart de ces personnes ne pratiquent pas Vaishnavas, et n'ont aucune raison de s'appeler ainsi excepté par la marque de la naissance.

Qui est le fondateur de vaishnavisme ?
Il n'y a aucun fondateur, et on n'a jamais pu trouver une date de début dans le passé pour l'adoration de Vishnu. Cependant, des écoles spécifiques de Vaishnavisme ont été proposées par de grands professeurs ou Acharyas. Même ainsi, on ne dit pas que ces écoles ont été créées par eux. Ils ont simplement réaffirmé ces doctrines qui existaient déjà et donné une nouvelle vigueur.

Est-ce que les vaishnavas adorent d'autres divinités ?
Parfois, un hommage est accordé à certaines divinités, mais celles-ci n'ont pas l'importance donnée à Vishnu. On peut dire que les vaishnavas sont monothéistes puisqu'ils croient qu'il n'y a qu'un seul Seigneur Suprême.

Est-ce que les vaishnavas adorent les images de Vishnu ?
Oui, mais les images spécifiques utilisées, les formes et les règles du culte, changent considérablement dans les différentes traditions.

Est-ce que les vaishnavas croient à la réincarnation ?
En règle générale, les vaishnavas "ne croient pas" aux choses de la même façon qu'une personne d'une foi sémitique (Judaïsme, Chrétienté, Islam). La réincarnation ainsi que la libération est l'un des principes fondamentaux de la doctrine de Vaishnava. Les vaishnavas ont le but de se libérer du cycle des naissances et des morts répétées, par le service dévotionnel à Vishnu.

Est-ce que tous les vaishnavas sont végétariens ?
La plupart le sont. Mais selon la plus ou moins grande orthodoxie du vaishnava, il peut dévier plus ou moins grandement de la norme prescrite d'une moralité culinaire. Cette norme va au delà du simple végétarisme. Bien que les vaishnavas ne sont pas pour la plupart végétaliens (vegan), ils acceptent les produits laitiers, la plupart rejettent les oeufs et certaines parties de plantes poussant sous la terre comme les oignons et l'ail. Certains peu nombreux évitent aussi l'okra, l'aubergine et le brocoli. En général, l'approche du vaishnava pour la nourriture est de demander à Vishnu en suivant certaines règles. La plupart des vaishnavas rejettent les stimulants comme le café, le cacao, le thé, le tabac et l'alcool et toutes les nourritures qui en contiennent.

Jusqu'à quel point un vaishnava est-il différent d'un hindou ?
Beaucoup de vaishnavas sont aussi des hindous. Mais les deux termes ne sont pas directement liés. Un vaishnava est un adorateur de Vishnu. Un hindou n'a pas besoin d'adorer qui que ce soit. Il vient simplement d'un mileu socio-culturel spécifique. Les hindous ne sont pas tous vaishnavas et les vaishnavas ne sont pas tous hindous.

source : www.vaishnava.com

Le barratage de la mer de lait


Le barattage de la mer de lait - l'amritamanthana - est un des mythes fondamentaux de l'hindouisme.

Au début des temps, les dieux ou deva et les démons ou asura, qui étaient alors tous mortels, étaient en lutte pour la maîtrise du monde. Les deva, affaiblis et vaincus, demandèrent l'assistance de Vishnou qui leur proposa d'unir leurs forces à celles des asura dans le but d'extraire l'amrita, le nectar d'immortalité de Kshirodadhî, la mer de lait. Pour ce faire, ils devaient jeter des herbes magiques dans la mer, renverser le mont Mandara de façon à poser son sommet sur la carapace de la tortue Akûpâra, un avatar de Vishnou, et utiliser le serpent Vâsuki, le roi des Nâga, pour mettre la montagne en rotation en tirant alternativement.

Après mille ans d'effort, le barattage produisit alors un certain nombre d'objets extraordinaires et d'êtres merveilleux :

  • Kâlakûta ou Hâla-Hala, un poison violent que Shiva but avant qu'il ne se répande et détruise le monde. Il en conservera une marque bleue à la gorge. Cependant quelques gouttes s'échappèrent et furent léchées par les serpents et les scorpions et sont à l'origine de leur venin
  • Surabhî, la vache d'abondance, source perpétuelle de lait et de beurre, qui satisfait tous les besoins
  • Vârunî, la déesse du vin, roulant des yeux
  • Pârijâta, l'arbre du paradis parfumant le monde de la fragrance de ses fleurs
  • Chandra, la lune dont Shiva para sa chevelure
  • Ucchaisshravas, le cheval blanc, l'ancêtre de tous les chevaux, dont les sept bouches symbolisent les sept couleurs de l'arc-en-ciel
  • Airâvata, l'éléphant blanc qui devint la monture d'Indra
  • les Apsarâs ou nymphes célestes
  • Shrî (Lakshmî), la déesse de la beauté et de la fortune, assise sur un lotus
  • Kaustubha, la conscience sans défaut, le joyau qui orna ensuite la poitrine de Vishnu, mais aussi de Krishna
  • et enfin Dhanvantari, le médecin des deva - souvent considéré comme un avatar mineur de Vishnou et futur roi de Kâshi - tenant dans ses mains une coupe, kumbha, pleine d'amrita, le nectar d'immortalité.

Aussitôt qu'ils le virent, les asura se précipitèrent sur lui et s'emparèrent de la coupe avant que les deva ne puissent intervenir. Vishnou prit alors la forme de Mohini, la femme la plus belle au monde, et tandis que les asura étaient subjugués, il s'empara de la coupe et la remit aux deva.

Rendus maintenant immortels, les deva ne pouvaient plus être vaincus et ils précipitèrent les asura aux enfers. Cependant, au cours de cette dernière lutte, quelques gouttes d'amrita tombèrent en quatre endroits de l'Inde : dans le fleuve Godâvarî à Nasik, dans la Shipra à Ujjain, et dans le Gange à Hardwar et à Prayag ou Allâhâbâd. Ces quatre villes, bénies par le nectar devinrent des lieux majeurs de pèlerinage où se tiennent les rassemblements nommés kumbhamelâ.

Source : Encyclopédie Wikipedia

21 avril 2005

L'histoire d'Ajamila

Note : Narayana est un autre nom pour Vishnu.

L'histoire d'Ajamila, qui est dans le Bhagavata Purana, raconte qu'il a commis beaucoup de mauvaises actions dans sa vie comme voler, abandonner sa femme et ses enfants, se marrier à une prostituée. Mais au moment de sa mort, il chanta involontairement le nom de Narayana, et atteint la libération (moksha) ou l'union avec Dieu et fût sauvé des messagers de Yama (Divinité de la mort). Ajamila, au moment de sa mort, en réalité, pensait au nom de son plus jeune fils. Mais le nom de Dieu a de si puissants effets qu'il fût pardonné pour tous ses péchés, et fût sauvé, en dépit de son mauvais karma.

Note : Narayana est un prénom très commun chez les hindoux ! Sans doute que les hindoux en pensant à leur progéniture pour laquelle ils ont beaucoup d'attachement pensent être sauvés de la même façon !

Source : Encyclopédie Wikipedia

L'histoire du Gange


Le Gange (Ganga) prend sa source au glacier Gangotri à 6 600 m d'altitude dans l'Himalaya où il porte le nom de Bhâgiratî. À 210 km de sa source, il conflue à Devaprayâga avec le torrent Alaknandâ descendant du Nanda Devî à 7 800 m pour former le Gange proprement dit.

Selon la mythologie indienne, Brahma a rassemblé la sueur des pieds de Vishnu et créé Ganga (une divinité). Etant touché par deux membres de la trimurti, Ganga est devenue très sacrée.

Le Gange est considéré comme sacré par les Hindous. L'immersion dans le Gange est censé laver le croyant de ses péchés et la dispersion des cendres dans le fleuve peut apporter une meilleure vie future et même permettre d'atteindre plus tôt la moksa ou délivrance, i.e. la sortie du monde phénoménal.

Plusieurs années plus tard, un roi nommé Sagar acquis 60 000 fils magiquement. Un jour, le roi Sagar exécuta un rituel d'adoration pour le bien de son royaume. Une part importante de ce rituel était un cheval, qui a été volée par le jaloux Indra. Sagar envoya tous ses fils partout sur la terre pour chercher le cheval. Ils le trouvèrent dans le monde sous-terrain près d'un sage. Croyant que le sage avait volé le cheval, ils lui hurlèrent des insultes et perturbèrent sa pénitence. Le sage ouvrit les yeux pour la première fois depuis des années, et regarda les fils de Sagar. Avec son regard, tous les 60 000 frères moururent brûlés.

Les âmes des fils de Sagar errèrent comme des fantômes puisque les rites finaux n'avaient pas été exécutés. Quand Bhagiratha, un des descendants de Sagar par sa seconde femme, apprit ce destin, il fit le voeu de faire descendre Ganga jusqu'à la Terre si bien qu'elle puisse emporter les cendres jusqu'au paradis.

Bhagiratha pria donc Brahma que Ganga descende sur Terre. Brahma accepta, et ordonna à Ganga de descendre sur la Terre et alors jusqu'au monde sous-terrain si bien que les âmes des ancêtres de Bhagiratha soient capables de venir au Paradis. La vaniteuse Ganga se sentit insultée et décida de balayer toute la Terre en descendant des cieux. Alarmé, Bhagiratha pria Shiva d'interrompre la descente de Ganga.

Ganga tomba, avec arrogance sur la tête de Shiva. Mais Shiva calmement l'attrapa dans ses cheveux et la laissa sortir en petits flots. Le toucher de Shiva sanctifa Ganga. Comme Ganga a voyagé dans le monde sous-terrain, elle créa un flot différent qui resta sur Terre pour aider à purifier les âmes infortunées se trouvant là.

Sources : Encyclopédie Wikipedia anglais et français

Le discernement du cygne


Quand le sattva augmente dans le corps surpassant rajas et tamas, alors ce qui suit sont les caractéristiques du Soi incarné. De même qu'au printemps le lotus fleurit et répand son parfum autour, de même la lumière de sa connaissance se répand à l'extérieur, débordant de l'intérieur. La discrimination reste vigilante dans tous les organes des sens et même les mains et les pieds acquièrent la vision. De même que le cygne décide de ce qui est lait et de ce qui est eau, de même les sens eux-mêmes décident de ce qui est approprié et de ce qui ne l'est pas et la retenue des sens les rend serviteurs. Les oreilles évitent d'entendre ce qu'elles ne doivent pas entendre, les yeux évitent de voir ce qu'elles ne doivent pas voir, leur langue évite de dire ce qui ne doit pas être prononcé. De même l'obscurité fuit la lumière, de même les actions interdites n'osent pas se produire devant les sens. Son intellect creuse profondément dans tout le savoir, comme le fleuve est inondé pendant la saison des pluies. De même la lumière de la pleine lune remplit le ciel entier, de même toute la connaissance se répand dans son esprit. Tous ses désirs s'affaiblissent, sa propension à agir revient et son esprit déteste les plaisirs sensuels. Si la mort intervient quand son sattva est en augmentation, il prend naissance dans un excellent corps comme si une personne a eu une moisson exceptionnelle et a reçu comme invités ses ancêtres à l'occasion de la fête de leur anniversaire de mort.


On parle de trois gunas (qualités humaines) :
  • tamas qui signifie lassitude, ignorance,
  • rajas signifie energie, passion
  • sattva signifie harmonie, pureté.

Source : Mahabharata (point 15)

L'Histoire du Cygne Saint (bouddhisme)




Les vertus sont accompagnées par une félicité telle que le Seigneur des divinités se montre. Le vertueux seul atteint l'humilité; les vertus seules sont la source de la gloire; et c'est sur eux que la magnificence de la souveraineté repose.
"Les vertus seules, possédant un plus grand charme que la lumière de la lune, sont capables d'apaiser les ennemis..
Pour cette raison, O souverain, dont l'autorité sur la Terre est reconnue avec ses rois fiers qui se courbent devant votre magnificence, encourage l'amour des vertus dans votre peuple, les plaçant en exemple devant la splendeur non diminuée de votre modestie et de vos autres vertus."

Source : Le Jatakamala

19 avril 2005

En Sof et l'Homme Merveilleux (judaïsme)


Terme cabalistique pour la déité avant sa propre manifestation dans la production du monde, dérivé probablement du terme d'Ibn Gabirol, "the Endless One" (L'Unique sans Fin). Il a été employé la première fois par Azriel ben Menahem, qui partageait la vue néoplatonique que Dieu ne peut avoir aucun désir, pensée, parôle ou action, soulignée par la négation de tout attribut. Le Zohar explique le terme "En Sof" comme suit : "Avant qu'Il ait donné une quelconque forme au monde, avant qu'Il ait produit une forme quelconque, Il était seul, sans forme et sans ressemblance à toute autre chose. Qui alors peut comprendre comment Il était avant la création ? Par conséquent, il est interdit de Lui prêter une quelconque forme ou similitude, ou même de l'appeler par son nom sacré, ou de l'indiquer par une simple lettre ou un simple point. . . Mais après qu'Il ait créé la forme de l'Homme Merveilleux (The Heavenly Man), Il l'a utilisé comme un char dans lequel Il descend, et Il souhaite être appelé d'après cette forme, qui est le nom sacré "Yhwh". En d'autres mots, "En Sof" signifie "l'Etre sans nom".

Source : Jewish Encyclopedia

Neti neti


Origine de neti neti :
L'origine est dans les Upanishads de l'hindouisme. Les Upanishads forment le coeur de la philosophie hindoue. Il s'agit d'une collection amusante d'écrits construits à partir de transmissions originellement orales. C'est là que nous trouvons les enseignements fondamentaux des concepts du karma (action), de punarjanma (réincarnation), de moksha (libération), d'atman (l'âme) et de brahman (l'absolu). Ils forment aussi les premières doctrines védiques sur la réalisation de soi, le yoga et la méditation.

La figure principale des Upanishads est le sage Yajnavalkya. La plupart des grands enseignements des philosophies hindoue et bouddhiste apparues plus tard, sont dérivés de lui. Il a enseigné la doctrine du neti neti, selon laquelle la vérité ne peut être trouvée que par la négation de toutes les pensées à son sujet.

Bhradaranyaka Upanishad, est le plus vieux et reconnu comme le plus important de tous les Upanishads. Il dérive son nom du livre de la grande forêt (great forest-book).
Les plus grands philosophes d'Upanishads, les dialogues du sage Yajnavalkya avec son épouse, Maitreyi sont décrits dans le Muni Kanda ou Yajnavalkya Kanda. La doctrine du neti, neti dans les Upanishads suggèrent l'indescribilité du brahmaan, l'absolu. Yajnavalkaya fait un effort pour définir brahmaan. Les trois vertus cardinales de la retenue (damana), de l'octroi d'aumône (dana) et de la compassion (daya) sont également mentionnées dans les Upanishads.

Selon la doctrine de neti neti, Atma est "ni ceci, ni ceci" (neti, neti). Le soi ne peut être décrit de quelque façon que ce soit. Na-iti qui est neti. Toujours selon cette doctrine, c'est par ce processus de neti qu'on peut tout abandonner - le cosmos, le corps, l'esprit et le tout pour réaliser le Soi, (l'atma ou l'âme) et développer l'attitude que le monde phénoménal et tous ses créatures se composent de la même essence du bonheur. Selon les hindoux, Brahmaan est illimité, amorphe, sans couleur, sans attribut et l'esprit universel sans forme qui est omniprésent, omnipotent et comme l'énergie cosmique, il est dominant, invisible et indescriptible.

Méditation :
Le principe du neti-neti a été employé dans la méditation notamment dans le gnana yoga. Toutes les fois qu'une pensée ou un sentiment qui ne sont pas le but de la méditation, c'est à dire, qui n'est pas l'âme, se produit dans l'esprit, celui qui médite dit simplement : "pas ceci, pas ceci," et écarte la pensée, l'image, le concept, le bruit, ou la distraction d'un organe des sens. Toute pensée, tout sentiment, est écarté, patiemment écarté, à plusieurs reprises si nécessaire, jusqu'à ce que l'esprit soit clair et l'âme révélée.
La doctrine de neti affirme également qu'en pratiquant neti, on peut également écarter souci, doute ou crainte, et devenir établi dans la lumière du soi intérieur : on peut alors regarder en arrière ses inquiétudes et craintes avec une perspicacité profonde et les traiter.

Exemples de pratique de neti neti :
Dans n'importe quel examen moderne, aujourd'hui, le principe du neti neti est employé. Une question a quatre réponses assez semblables et l'étudiant doit trouver la bonne réponse. Il peut seulement répondre par le principe de la négation.
Le principe neti neti est encore employé pour traiter d'un cas criminel. On suspecte chacun sur la scène de crime et puis on commence à les éliminer un par un.
Un des enseignements médicaux de base est de diagnostiquer une condition en en excluant d'autres semblables. Ceci s'appelle le diagnostic différentiel. C'est le fer de lance de l'allopathie. Cela permet d'orienter ses recherches, "d'examiner" et c'est, selon certains, "la seule manière scientifique de connaître la vérité".

Source : Differential diagnosis

Via negativa


Le via negativa est une forme d'apologétique (apologétique : science qui procède de la raison afin de démontrer des vérités de foi révélées), parfois aussi appelé via negationis. Selon la philosophie sous-jacente du via negativa, Dieu n'est pas un objet dans l'univers et donc, il n'est pas possible de décrire Dieu par des mots et des concepts qui le limitent nécessairement. Il vaut mieux parler de Dieu en parlant de ce qu'Il n'est pas.
Le via negativa est donc un moyen de connaître Dieu par la négation. Bien que le via negativa soit souvent associé au christianisme parce qu'il est l'une des trois manières que St Thomas d'Aquin décrit pour comprendre Dieu, il est également apparu dans d'autres religions théistes.

Source : via negativa

18 avril 2005

Le yajna ou yagya

Dans l'hindouisme, Yajna ou Yagya (du sanskrit yajñá "adoration, prière, louange, félicitations, offrande, oblation, sacrifice") est un rituel de sacrifice effectué pour plaire aux Devas (divinités). Elle implique de verser des oblations dans l'Agni divin (le feu sacrificatoire). Tout ce qui est offert dans l'Agni divin est censé atteindre les Devas. Un yajna est typiquement exécuté par un hotra, avec un certain nombre de prêtres additionnels jouant un rôle de soutien, chantant des vers védiques. Souvent il y aura un feu au centre de la scène et différentes choses sont offertes dans le feu. La variété et les dépenses de ces offrances jetées sur le feu peuvent étonner - comprenant beaucoup de noix de coco, de grandes quantités de ghee, des copeaux de bois de santal et même des quantités d'habillement. Un yajna peut durer plusieurs heures, typiquement avec tout le village tournant autour pour y assister. Aujourd'hui, quelques organismes offrent d'exécuter des yajnas moyennant des honoraires par Internet, en promettant une aide pour enlever des obstacles et pour réaliser généralement ses désirs.

Source : Encyclopédie Wikipedia

Le sacrifice du cheval

Le sacrifice du cheval ou Ashvamedha est un rite védique et brâhmanique de l'Inde ancienne pratiqué par les râja exerçant une suzeraineté sur les râja des états environnants.

Un ou plusieurs chevaux blancs étaient laissés libres de se déplacer à leur guise accompagnés par un garde royal et parfois par des jeunes gens. Si l'un des râja dont les terres étaient traversées par le cheval s'emparait de l'animal, c'était le signe d'un refus de suzeraineté et le déclenchement de la guerre. Dans le cas contraire, le râja qui laissait traverser ses terres sans intervenir manifestait sa tacite vassalité.

Lorsque le cheval revenait de ses pérégrinations, il était sacrifié en grande pompe au cours d'une fête où tous les râja vassaux étaient invités.

Le râja ayant pratiqué le sacrifice du cheval recevait le titre de Chakravartin. Le rite est décrit dans les textes anciens, comme le Mahâbhârata par exemple. Le premier souverain historique ayant pratiqué l'Ashvamedha et dont on garde le souvenir est Pushyamitra Shunga, l'assassin de Brihadratha, le dernier Maurya et le fondateur de la dynastie des Shunga, qui célébra de cette manière sa victoire sur les satrapes grecs.

Dans des interprétations du vedanta, l'Ashvamedha est compris comme rituel connecté "au soleil intérieur". Dans cette tradition, on assure que l'ashva de l'Ashvamedha s'est à l'origine rapporté au soleil, et que les sacrifices de chevaux réels sont une dégénération du rituel spirituel.

Dans les vedas, il est décrit aussi le sacrifice humain ou Purushamedha (probablement déjà symbolique dans les temps anciens).

source : Encyclopédie Wikipedia

Mahmûd de Ghaznî

Mahmûd de Ghaznî - Yamîn ul-Daulâ Abd ul-Qasim Mahmûd Ibn Subuktigîn - (2 octobre 971 - 30 avril 1030) fut le dirigeant de l'Empire ghaznévide de 997 jusqu'à sa mort.

En 994, Mahmûd est fait gouverneur de Khorâsan, avec le titre de Saïf ud-Daulâ - épée de l'état. Deux ans plus tard, son père Subuktigîn meurt dans la région de Balkh, ayant déclaré son deuxième fils, Ismail, comme son successeur. Dès qu'Ismail est intrônisé à Balkh, Mahmûd, qui est alors à Nishapur, prend contactavec lui en termes amicaux et lui propose une division des territoires possédés par leur père à sa mort. Ismail qui rejette sa proposition est aussitôt attaqué par son frère et défait. Il est alors ramené à Ghaznî où il est emprisonné et Mahmûd règne maintenant sans partage sur Khorâsan et de Ghaznî (997).

Durant les deux premières années de son règne, Mahmûd consolide sa position dans Ghaznî. Bien que dirigeant d'un état indépendant, Mahmûd fait une allégeance de forme au calife abbasside de Bagdad qui, en retour, l'encourage dans ses conquêtes et le légitime comme gouverneur des terres conquises. La tradition dit que Mahmûd avait fait le vœu de piller l'Inde une fois l'an et de réciter un verset du Coran après chaque destruction de temple. De fait, il y mène dix-sept campagnes de pillage, la première importante en 1001, la dernière en 1026. Ces premières expéditions ciblent le Panjâb et l'Inde du nord-est, tandis que la dernière atteint Somnâth sur la côte sud du Kâthiâwar dans le Goujerat.

Son principal ennemi est Jaipâl - ou Jayapâla Shâhî - râja de Lâhore et de Kaboul, chassé par le père de Mahmûd de cette dernière ville et qui règne alors sur le Panjâb. En 1001, Mahmûd marche sur l'Inde à la tête de 15 000 cavaliers, Jaipâl le rencontre avec 12 000 cavaliers, 30 000 fantassins et 300 éléphants de guerre. Lors de la bataille, près de Peshâwar, les Indiens, bien que supérieurs en nombre et équipement, tombent sous les coups de la cavalerie arabe, laissant 15 000 victimes sur le champ de bataille. Jaipâl et 15 de ses proches ou officiers sont capturés puis libérés, mais le râja, qui ne supporte pas la défaite, abdique en faveur de son fils Ânandapâla et monte sur son bûcher funéraire qu'il aurait lui-même allumé.

Ânandapâla lance alors un appel à l'aide aux autres râjas indiens, et en 1008, une grande armée est levée. Les deux combattants se retrouvent entre Und et Peshâwar et se font face durant 40 jours. Mahmûd réussit finalement à forcer Ânandapâla à l'attaquer. La bataille un moment incertaine, tourne à son désavantage, lorsque l'éléphant d'Ânandapâla, soudainement affolé, fait demi-tour et échappe à tout contrôle. Les troupes indiennes, croyant leur chef en fuite, se débandent, abandonnant un champ de bataille couvert de leurs morts. Rien ne résistera plus à Mahmûd dans ses campagnes de pillage.

De retour avec un immense butin et le Panjâb annexé, Mahmûd transforme Ghaznî en un grand centre d'art et de culture qui accueille un grand nombre d'artistes, parmi lesquels Fîrdûsî, Farabî et al-Bîrûnî. Il fonde une université, trace des jardins et construit mosquées et palais.

En 1018, il pille Kanauj et Mathurâ et ramène plus de cinquante mille captifs, ce qui cause l'effondrement des cours sur le marché aux esclaves de Ghaznî. En 1021-1022, il abat la puissance des Chandelâ. Mahmûd effectue sa dernière expédition en 1024-1026, une expédition restée célèbre par l'ampleur de ses destructions. Il détruit les temples d'Ajmer, puis prend la direction du riche Goujerat qu'il n'a pas encore mis à sac. Il redescend sur la côte méridionale du Kâthiâwar le long de la mer d'Oman, attaque la ville sainte de Somnâth qui se défend chèrement, et la rase ainsi que son temple dédié à Shiva, un des plus importants de l'Inde où officie un millier de brahmanes et qui entretient trois cents musiciens et danseurs.

Mahmûd passent les dernières années de sa vie à combattre des tribus venant de l'Asie centrale qui menacent son empire. Jamais, il ne considéra l'Inde comme une terre de conquête, il n'y voyait qu'une réserve de pillage. À la fin de sa vie, il ne reste plus guère de temples debouts dans les villes de Vârânasî, Mathurâ, Ujjain, Maheshwar, Jwalamukhi, et Dvârakâ. À sa mort, causée par la malaria, les Ghaznévides entrent dans une lente décadence.


Chronologie
  • 1000 : Mahmûd de Ghaznî défait le râja Jaipâl et s'empare de Peshâwar.
  • 1004 : Mahmûd traverse l'Indus et pille la région de Bhatiya. Il convertit de force les habitants de Ghor.
  • 1005 : Mahmûd attaque le râja Ânandapâla, il s'empare d'un immense butin.
  • 1008 : Il envahit le Panjâb après sa victoire sur les Indiens à Peshâwar.
  • 1010 : Mahmûd de Ghaznî envahit le royaume de Multân en Inde.
  • 1011 : Il pille la ville de Thâneshvar et détruit le temple de Chakrasvamin.
  • 1013 : Mahmûd attaque Trilochanapâla, le fils d'Ânandapâla et pille le Cachemire et le Panjâb.
  • 1018 : La ville indienne de Kanauj est entièrement détruite, le grand temple de Mathurâ et tous les temples secondaires sont incendiés.
  • 1019 : Mahmûd rentre à Ghaznî avec 53 000 esclaves et un énorme butin.
  • 1025 : Il attaque la ville sainte de Somnâth dans le Kâthiâwar, 50 000 Indiens perdent la vie durant le pillage et le lingam du temple est détruit et ses morceaux intégrés au pavement de mosquées à la Mecque et Médine.
  • 1030 : mort de Mahmûd de Ghaznî.
Citation :

D'après l'historien Edmund Bosworth : « Mahmud manipule la religion de sang-froid. Son sunnisme cautionne l'agression et justifie les pillages. Mais ce n'est pas un fanatique. »


Egalement intéressant, un long article dans Le Monde Intéractif :
Douze héros de l'an mil (10) : Mahmud de Ghazna, le briseur d'idoles

17 avril 2005

Comportements d'animaux ..


Un daim est piégé tandis qu'il se tient immobile enchanté par le son mélodieux d'une flute. Un éléphant meurt quand il touche négligemment la poussière sur la terre et qu'une fourmi pénètre profondément dans ses narines. Une mouche voit la couleur du feu la nuit et ne peut s'empêcher d'atteindre ce feu se réduisant de ce fait, en cendres. Une grande abeille noire (bhramar) se repose sur une fleur de lotus pour sucer et goûter son jus. Mais au crépuscule quand les pétales de la fleur sont fermées, l'abeille noire n'essaye pas de sortir en coupant ses pétales et reste là enivrée, une captive obstinée, attendant l'aube prochaine. Or, les éléphants raffolent de la fleur de lotus. N'importe quel éléphant arrivant par là, déracine la fleur de lotus et l'avale toute entière, causant la mort de l'insecte. En outre, un poisson est pêché parce que toutes les fois qu'il sent l'odeur d'un insecte qui pend d'un hameçon, il ne peut pas résister à la tentation d'aller mâcher là sa proie et devient lui-même la victime.

Les animaux et l'insecte mentionnés ci-dessus meurent dû à leur attachement exaspérant pour leurs objets respectifs. Il est intéressant de noter que chacun d'eux s'est assouvi par l'usage d'un seul organe des sens : le dain par l'ouïe, l'éléphant piégé par le toucher, la mouche par la vue, l'abeille par le goût, le poisson par l'odeur.

Source : Environmental Consciousness as Reflected in Indian Culture